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22 novembre 2014

Yunomi - Exposition de céramiques contemporaines au Lavoir

Le Lavoir Clamart exposition Yunomi

Jusqu'au 14 décembre se tient une exposition-vente de céramique contemporaine au Lavoir, situé au 3 rue de Bièvres à Clamart. Le thème de cette exposition-vente est, comme son nom l'indique, centré autour de la tasse à thé japonaise, le Yunomi, et propose plus de 180 pièces aux visiteurs.

L'exposition fait naturellement la part belle à la céramique de création et cette exposition regroupe 12 artistes céramistes, à savoir ANDERSSON Stefan, BARIOL Héloïse, BERO Andrzej, BOURCEREAU Christian, CHAMBAUD HÉRAUD Tristan, MOURITZEN Priscilla, PERRET Sylviane, SONNET Nathalie, SOULÉ Eric, SYLVANT Clémence, VERLET-NEZRI Marie et WAXWEILER Christine. Cette exposition gagne également, vu les artistes invités, une certaine ampleur internationale et présente donc des approches très variées d'un même sujet, preuve que la céramique utilitaire n'est pas morte en Europe.

On ne peut que saluer de telles expositions, toujours un peu audacieuses, au moins sur le plan de l’organisation et du financement, tant le sujet est, par définition, relativement restreint et peu attirant pour le profane.

2 novembre 2014

Musée Mémorial Yoshika Taibi

Yoshika Taibi memorial museum

Voici un autre musée de Hagi, le Musée Mémorial Yoshika Taibi, dédié à la céramique ancienne, à la céramique de Hagi en particulier, et est notamment centré sur les œuvres de Yoshika Taibi, que ce soit ses céramiques ou ses œuvres picturales.

Musée Mémorial Yoshika Taibi

Ici aussi, il s'agit d'un musée privé, qui a la particularité d'appartenir a une famille de potiers remontant à l'ère Edo et toujours en activité, dont un membre d'importance fut Yoshika Taibi, récipiendaire du prix de l'Académie japonaise des arts dans la catégorie "Artisanat" en 1971. Situé sur le haut d'un versant de colline, l'entrée du musée est d'ailleurs marqué par un Noborigama toujours utilisé par la famille de potiers.

senryuzan noborigama

Le rez-de-chaussée est consacré à la céramique ancienne, notamment de l'époque Edo, et aux pièces de fouilles, à l'exposition d’œuvres picturales de Yoshika Taibi, à la rotation d’œuvres céramiques et à un atelier didactique sur les types de terre et de pigments, des ateliers d'initiation à la poterie étant par ailleurs organisés dans l’enceinte du musée.

chien de fo céramique de Hagi epoque Edo Musée Mémorial Yoshika Taibi
Musée Mémorial Yoshika Taibi Musée Mémorial Yoshika Taibi

bols japonais époque Edo

Yoshika Taibi Memorial Museum

L'étage présente, lui, la collection de céramiques anciennes de la famille Yoshika, des oeuvres marquantes de Yoshika Taibi et d'autres de potiers de Hagi.

Yoshika Taibi Memorial Museum

Kakemono et tokonoma

Sont ainsi présentés des porcelaines anciennes, des objets pour le thé dont des bols, des Kakemono, des objets usuels en céramique et des vases de toutes tailles.

ceramique ancienne d'Edo
Impressionnant Hibachi en forme de Daruma

Musée Mémorial Yoshika Taibi memorial museum Musée Mémorial Yoshika Taibi memorial museum

Enfin, pièces d'exception, les chawan sont particulièrement bien présentés, et un astucieux jeu de miroirs permet de les admirer sous toutes les coutures.

réparation à la laque d'or Musée Mémorial Yoshika Taibi
Yoshika Taibi memorial museum Musée Mémorial Yoshika Taibi
Yoshika Taibi memorial museum Musée Mémorial Yoshika Taibi

29 octobre 2014

Exposition Hokusai au Grand Palais - premier volet

Katsushika Hokusai

Du 1er octobre au 20 novembre de cette année, se tient le premier volet d'une exposition d'envergure internationale au Grand Palais. Cette importante exposition, consacrée à l'artiste japonais le plus connu du grand public, semble d'ailleurs d'ores et déjà connaitre un important succès populaire, comme toujours pour les expositions de premier plan.

Pourtant, les œuvres d'Hokusai ont été largement publiées sur tous les supports modernes et il est facile de se procurer, dans presque toutes les langues, des ouvrages d'érudition présentant son œuvre de façon exhaustive. De la même manière, l'éventuelle absence de circulation future de certaines des œuvres actuellement présentées au Grand Palais n'est pas non plus un argument de poids, tant la profusion des œuvres attribuées à Hokusai est importante au sein des collections publiques et privées un peu partout dans le monde du fait de son mode d'expression artistique privilégié, à savoir l'estampe, qui permet donc une reproduction relativement prolifique de la même œuvre et, sauf accident notable pour les bois gravés qui servent de matrice de reproduction, sur une longue période.

Mais le fait est que voici une occasion rare de pouvoir découvrir, en un seul endroit et presque en un seul moment une telle palette d’œuvres de cet artiste. En effet, habituellement réparties dans divers musées et collections privées comme je l'ai déjà écrit, ces œuvres ne sont visibles à chaque fois qu'avec parcimonie, pour des raisons d'éloignement les unes des autres, nécessairement, mais aussi pour des raisons de conservation, les estampes étant généralement imprimées sur du papier très fin et relativement fragile. Cette exposition est donc un évènement unique par son ampleur, la diversité des œuvres et des supports présentés et par la facilité d'accès qu'elle offre à l’œil, ce qui fait que l'amateur d'art japonais, ou d'art asiatique en général, se doit de ne pas la rater.

Katsushika Hokusai
Katsushika Hokusai (1760 - 1849), Minamoto no Tametomo. Kakemono datant de l'Ère Bunka, an VIII (1811),
dernier jour du dernier mois. Photographie © The British Museum

En ce qui concerne plus particulièrement la céramique et le thé, ces deux éléments sont abordés de façon relativement secondaire dans l’œuvre de Hokusai, comme élément de décor dans ses scènes réalistes et en particulier dans ses scènes d'intérieurs, la céramique et le thé faisant partie de l'environnement quotidien.

Il y a cependant quelques exceptions notables où la céramique et le thé deviennent un sujet à part entière, comme le montre l'estampe sur La céramique de Soma de la série Suite de chevaux, où l'artiste utilise avec avantage la tradition céramique de la région de Soma pour intégrer un cheval dans son illustration :

hokusai céramique
Photographie © Université Wisconsin-Madison
Le talent d'Hokusai est également d'utiliser ces objets usuels pour les réinterpréter et leur donne parfois même une connotation fantastique, comme pour l'estampe du Manoir aux assiettes, dans laquelle le corps du fantôme représenté est constitué de porcelaine de style Imari :

Manoir aux assiettes cent contes de fantômes, porcelaine imari
Katsushika Hokusai (1760 - 1849) « Manoir aux assiettes » 
Extrait de la série : Cent contes de fantômes. Ère Tempō, vers l’an II ou III (vers 1831-1832)
Estampe nishiki-e, format chūban. Photographie © Museum für Kunst und Gewerbe, Hambourg

Enfin, toujours dans le registre concernant le thé, on pourra également admirer au Grand Palais un petit ouvrage étonnant et qui ne paie pas de mine, intitulé Sencha Tebiki no Tane, c'est-à-dire Manuel d'initiation à la pratique du thé en feuilles, de Toryuken Yamamoto Shujin et illustré par Hokusai ou sa fille.

Manuel d'initiation à la pratique du thé en feuilles
Photographie © Université Waseda

Vous l'aurez compris, il ne faut sous aucun prétexte passer à côté du premier volet de cette exposition, tout comme il ne faudra pas non plus passer à côté de son deuxième volet, qui se tiendra, lui, du 1er décembre au 18 janvier 2015, après une période de relâche pour permettre la rotation des œuvres.

23 octobre 2014

Musée Uragami

mingqi boeuf et char

Situé à trois pas de la mairie de la ville de Hagi, le Musée Uragami a été ouvert en 1996 et porte le nom de Mr Toshiro Uragami, dont la collection personnelle est présentée ici, et qui a souhaité donner à sa ville natale un musée d'envergure nationale destiné non pas seulement à montrer au public les œuvres du passé, mais aussi à promouvoir la céramique contemporaine.

Hagi Uragami Museum
Photographie © Hagi Uragami Museum

De construction résolument contemporaine, le bâtiment a été initialement conçu par Kenzo Tange, qui a également été l'architecte du Musée Départemental des Arts Asiatiques de Nice, de l'immeuble "Grand Écran" de la place d'Italie, de la banque de Shanghai ou du siège du gouvernement métropolitain de Tokyo. En 2010, un "pavillon" supplémentaire est ajouté pour accueillir plus spécifiquement les pièces de céramique contemporaine.

Musée Uragami de Hagi

L'ensemble forme un espace résolument ouvert sur l'extérieur, ce qui permet notamment d'exposer des sculptures monumentales dans les espaces clos extérieurs, mais qui entraine également le visiteur dans des espaces où règne la pénombre dans un constant jeu entre l'ombre et la lumière.

Hagi Uragami Museum
Photographie © Hagi Uragami Museum

La grande galerie du premier étage permet de donner une grande vitalité à cet espace en lui offrant la place de mettre en scène des expositions temporaires d'importance ou de faire tourner les collections dont l'exposition pose des problèmes de conservation du fait de leur fragilité, comme pour les estampes, par exemple.

Musée Uragami de Hagi
Photographie © Hagi Uragami Museum

Naturellement, comme souvent dans les musées privés, les photographies sont interdites, pour des questions de droits d'image, mais aussi de conservation. Ici, seuls quelques rares espaces et quelques œuvres peuvent être prises en photographie.

Hagi Uragami Museum Hagi Uragami Museum

Les collections actuelles sont d'ampleur et comptent 5200 estampes ou Ukiyo-e, 500 céramiques chinoises et coréennes, mais aussi quelques pièces venant des pays du golfe persique, et plus de 750 œuvres de céramique japonaise moderne ou contemporaine, avec une politique d'acquisition qui semble se poursuivre dans le domaine de la céramique japonaise contemporaine.

Hagi Uragami Museum
Porcelaine Coréenne, Dynastie Joseon. Photographie © Hagi Uragami Museum
Heterophony3
Akiyama Yo, Heterophony3, grès, 2007. Photographie © Hagi Uragami Museum
Hagi Uragami Museum
Katsushika Hokusai, Sept occupations de Jeunes femmes : La longue-vue.
 Photographie © Hagi Uragami Museum
Hagi Uragami Museum
Kitagawa Utamaro, Naniwa-ya Okita. Photographie © Hagi Uragami Museum
 
Hagi Uragami Museum
Miwa Jusetsu (Kyusetsu 11th), Chawan, 'Inochi-no-kaika', grès, céramique de Hagi de type Oni-hagi, 2003. Photographie © Hagi Uragami Museum

26 septembre 2014

Le Musée Raku

raku museum kyoto

Le Musée de la céramique Raku, situé à Kyoto, est avant tout un musée privé appartenant à la famille Raku et dédié à l'histoire de cette famille de potiers, à travers leurs œuvres. Ce style de céramique est effet étroitement lié à l'histoire de cette famille et ce musée est d'ailleurs installé dans la maison ancestrale ( reconstruite au XIXème siècle ) de la famille Raku.

raku yaki museum kyoto

Ce petit musée privé, dans lequel les photographies ne sont pas autorisées, fait régulièrement tourner des pièces qui appartiennent, en majorité, à la famille Raku, ainsi que quelques pièces qui leur ont été prêtées par de grandes institutions dont les grandes écoles du Chanoyu, preuve s'il en est besoin, de l'aura toujours très grande de la famille Raku.

raku sonyu V
Chawan par Sônyû V ( 1817 - 1902 ). Photographie © Musée Raku
raku ryonyu IX
Chawan par Ryônyû IX ( 1756 - 1834 ). Photographie © Musée Raku
raku keinyu XI
Chawan par Keinyû XI ( 1817 - 1902 ). Photographie © Musée Raku
raku keinyu XI
Chawan par Keinyû XI ( 1817 - 1902 ). Photographie © Musée Raku
Si le musée ne paie pas de mine depuis l'extérieur, les pièces présentées sont toutes de réels trésors et même les instruments utilisés pour le façonnage et la cuisson de ces pièces de céramique sont d'un intérêt certain. Fermé le lundi, ce musée est ouvert de 10 heures à 16 heures 30, le dernier accès se faisant au plus tard 30 minutes avant la fermeture.

11 septembre 2014

Soma-Yaki et Ishigaki-Yaki

Kaneko Haruhiko
Photographie © MCJP / Kaneko Haruhiko
Le treize septembre à venir se terminera les deux petites expositions de la Maison de la Culture du Japon à Paris. Toutes deux sont faciles d'accès et l'entrée est gratuite. 

La première, intitulée " Kaneko Haruhiko, maître de la céramique d'Ishigaki "  est consacrée, comme son titre l'indique, au Ishigaki-Yaki à travers les œuvres de l'atelier de Kaneko Haruhiko ( l'Ishigaki Pottery Studio ) et de sa palette de couvertes Tenmoku / goutte d'huile sur chawan et ustensiles de la cérémonie du thé, mais également sur des ustensiles pour un usage plus quotidien et sur des céramiques architecturales et des céramiques ornementales.

Ishigaki-Yaki
Photographie © Ishigaki Pottery Studio / Kaneko Haruhiko
La particularité de ces dernières est d'ailleurs de combiner les couvertes Tenmoku avec les techniques du Kaga Maki-e, céramique et laque se répondant tout en finesse dans ce merveilleux dialogue de techniques qui ne se rencontrent habituellement pas, mais qui sont ici totalement complémentaires.

Maison de la culture du japon a paris

La seconde exposition, intitulée " Des chevaux rapides comme des dragons " est elle consacrée à la céra­mi­que de Soma ( caractérisée par des couvertes principalement situées dans une large gamme de tons verts, de larges craquelures et un motif animalier peint, un cheval dans la grande majorité des cas ) mais aussi à la fête du Soma-nomaoi, course de cavaliers vêtus d'armures de samouraï dans le respect d'une tradition remontant au XVIème siècle.

Cette petite expo­si­tion, en mettant en avant ces deux tra­di­tions cultu­rel­les du nord du dépar­te­ment de Fukushima est également un soutient pour celles-ci en participant à leur rayonnement, ces traditions ayant été impactées, elles aussi, par la catas­tro­phe du 11 ­mars 2011.

Maison de la culture du japon à paris

10 septembre 2014

Musée de la Poterie de Hagi

céramique Hagi-Yaki stoneware

Situé à Hagi, à côté de l'entrée du parc Shizuki et des ruines du château de Hagi au pied du mont Shizuki, le Musée de la Poterie de Hagi est un micro-musée privé directement lié à une boutique de vente de céramique.

Hagi-Yaki stoneware museum

La collection particulière présentée est constituée de pièces anciennes et de pièces un peu plus contemporaines offrant un assez large panorama de formes, de textures et de couvertes ainsi que quelques pièces en lien avec les arts décoratifs traditionnels de la région.

Hagi-Yaki

Hagi museum

Bien que la muséographie soit un peu passée, elle permet néanmoins une certaine proximité avec les œuvres et bien que ce musée présente relativement peu de pièces en comparaison d'autres musées de la ville de Hagi, il permet tout de même d'admirer des exemples de couvertes anciennes directement issues de la tradition des premiers potiers coréens installés au Japon. Certaines pièces ornementales montrent, en outre, une grande maîtrise d'exécution et valent, à elles-seules, la visite, en particulier celles de Miwa Kiraku VI datant de la fin de l'époque Edo. Sont enfin également présentés divers ustensiles pour la cérémonie du thé, en particulier des chawan anciens de type Ido, là encore datant majoritairement de la période Edo.

Musée de la Poterie de Hagi yaki