DemysTEAfication

8 octobre 2012

Long Jing " Premium " " Palais des Thés "

Long Jing " Premium " " Palais des Thés "

Originaire du Zhejiang, ce Long Jing " Premium " est mis en vente au Palais des Thés pour le prix de 48 € les 100 grammes. Sous sa forme sèche, il fleure bon la noisette et l'herbe.

Long Jing " Premium " " Palais des Thés "

La liqueur est d'un beau jaune assez pâle, tirant vers le vert. Au nez, ce sont surtout les noisettes qui dominent, avec une petite touche végétale herbacée.

En bouche, les noisettes sont légèrement accompagnées de noix et de châtaignes, avec toujours la présence d'une certaine touche de verdure herbeuse tirant elle vers les légumes verts cuits.

Long Jing " Premium " " Palais des Thés "

Long Jing " Premium " " Palais des Thés "
 
L'infusion est assez inégale, avec quelques brisures. Elle est cependant majoritairement composée de bourgeons avec deux feuilles ou de bourgeons avec une feuille. On trouve également feuilles seules, brindilles éparses et bourgeons seuls. On peut donc dire que la composition de ce Long Jing est trop hétérogène pour un Long Jing " Premium ", et que nous avons plutôt là un Long Jing tout de même un peu en-dessous du premier grade. Quoi qu'il en soit, celui-ci est beaucoup trop cher pour son niveau de qualité, en comparaison avec d'autres Long Jing, ce qui l'élimine de suite sur le plan du rapport qualité / prix, ce thé étant par ailleurs peu complexe comme on pourrait s'y attendre.

6 octobre 2012

Yamama Asahina Shincha " Palais des Thés "

Yamama Asahina Shincha Palais des Thés

Voici un Sencha ( ou plutôt un Sincha ou Ichibancha, puisqu'il s'agit de la première récolte de Sencha de l'année 2012 ) originaire du plateau de Makinohara, dans la préfecture de Shizuoka. Il est mis au vente aux comptoirs du Palais des thés pour le prix de 28 € les 100 grammes.

Sincha

La liqueur est d'un beau jaune assez vif et est légèrement trouble, mais bien moins que d'habitude pour un Sencha.

Au nez, ce sont les agrumes qui dominent, en particulier le pamplemousse. Le tout est aussi suivi par une odeur de verdure mi-cuite sans aucun côté marin.

En bouche, c'est avant tout la verdure qui domine cette fois-ci, plus proche des légumes verts cuits comme les haricots verts que des épinards. Se fait jour également, de façon anecdotique cette fois, une note de pamplemousse. Mais tout ceci est dominé par une forte note beurrée, soulignée par une texture qui semble assez grasse au premier abord. Enfin, une très légère amertume montre le bout de son nez, au début de la longueur en bouche.

Yamama Asahina Shincha " Palais des Thés "

L'infusion est relativement hachée, comme de coutume, avec cependant une dominante de gros morceaux de feuilles, ce qui explique sans doute en retour la "faible" turbidité de la liqueur.

Ce thé n'est donc pas d'une très grande complexité et, de plus, sa note beurrée est peut être trop prédominante pour justifier son niveau de prix, mais nous avons là, tout de même, un thé assez plaisant et au final avec son inversion des sensations olfactives et gustatives.

2 octobre 2012

L'exposition tant attendue : le thé à Guimet. Histoires d'une boisson millénaire


Et voilà, nous y sommes déjà ... début de l'exposition tant attendue demain, mercredi 3 octobre ! A noter pour les chanceux qui pourront s'y rendre qu'un cycle de conférence sur le pavillon de thé du musée se tiendra également ce même mercredi 3 octobre.

On y trouvera des interventions du plus grand intérêt, comme celle du Professeur Nishida Masatsugu sur " L'histoire de l'architecture du thé : repères et grands principes ", le matin, l'après-midi étant consacrée à des ateliers pratiques de restauration du pavillon de thé du musée.

Ceux qui se rendront à cette exposition pourront également en profiter pour admirer quelques œuvres d'Hokusai, dont la célèbre Sous la vague au large de Kanagawa également appelée La Grande vague de Kanagawa. Toutes ces merveilles sont présentées au deuxième étage du musée jusqu'au 10 décembre 2012.

L'espace consacré aux céramiques japonaises a vu les pièces en exposition tourner et présente maintenant diverses belles pièces anciennes en Raku rouge ... plus d'excuse donc pour aller faire un saut au musée Guimet et être acceuilli, dès l'entrée, par un parterre de Camellia Sinensis ...

Enfin, ceux ayant le portefeuille bien garni pourront faire diverses emplettes dans la boutique du musée, ou on trouve notamment ( et pour l'instant ) un superbe Furogama pour la "modique" somme de 950 euros ... un peu trop cher pour qui connait les prix du marché en la matière, mais on ne pourra pas dire que nous n'avons pas là un merchandising d'exception pour une exposition d'exception ...

Hokusai Katsushika

30 septembre 2012

Kogo

Kogo encens
Un Kogo en Raku, avec le motif traditionnel du Lapin dans la Lune.
Voilà bien un ustensile marginal de la cérémonie du thé, puisque les hôtes, il me semble, ne sont même pas censés le voir, mais qui est souvent le support d'un raffinement exquis.

Pourtant, ce n'est qu'une boite contenant une pièce d'encens que l'on placera, avant la cérémonie du thé ou Chanoyu, dans le foyer, parmi les charbons, dans le but de purifier la pièce avant l'arrivée des hôtes.

thé et céramique

Suivant la saison, on utilise deux encens différents : un petit morceau de bois de santal en été, et une boule d'encens en hiver.

On rencontre ainsi toutes sortes de Kogo, et dans toutes les matières, de la plus simple à la plus travaillée. Mais, là encore, le rôle des saisons est important, puisque l'on utilise un Kogo en céramique en hiver et un Kogo en bois en été.

thé et céramique

25 septembre 2012

Xue Long " Dragon Blanc " " L'Essence du Thé "

thé blanc, thé vert

Voilà  bien un exemple s'il en est de l'avantage irremplaçable que procure le fait de pouvoir se rendre sur place pour faire ses emplettes en comptoir : ce Xue Long " Dragon Blanc " de chez " L'Essence du Thé " ... en effet, sur la carte de ce comptoir, il est vendu comme thé vert, il est vendu également comme thé vert sur l'étiquette du sachet ... mais en boutique, sa boite est étiquetée " thé blanc " ... et les paramètres d'infusion recommandés font également penser à du thé blanc ( 6 à 10 minutes ) ...

l'essence du thé colmar

La liqueur est assez pâle, quasi diaphane, comme de coutume pour un thé blanc, avec peut être un aspect tirant un peu plus sur le jaune. La liqueur est de plus bien translucide, sans turbidité aucune. Au nez, c'est un côté sucré et légèrement fleuri qui se dégage, sans autre effet.

En bouche, même si l'impression donnée est assez plate ( trait de caractère commun aux thés blancs cette année ? ), le raisin frais domine. Enfin, un petit retour astringent très fugace se fait sentir en longueur en bouche, pour disparaitre aussi vite qu'il est venu.

thé blanc chinois

thé vert chinois

L'infusion, elle, est très inégale, avec quelques bourgeons, quelques bourgeons avec une première feuille, quelques feuilles de taille moyenne et quelques brindilles. Il y a de plus de multiples petits morceaux de feuilles et diverses feuilles brisées, ce qui explique sans doute le petit retour astringent en fin de longueur en bouche.

Quoi qu'il en soit, voilà un thé blanc de qualité moyenne, mais sans plus, qui ne ravira pas les amateurs de thés verts chinois, catégorie dans laquelle il a été "déclassé" ( mais quelle est la valeur des classements ), bien qu'il s'agisse là d'un thé blanc dont il présente toutes les caractéristiques, bien que celles-ci soient un peu estompées. Ce dernier point lui fait d'ailleurs perdre tout attrait sur le plan du rapport qualité prix, avec un prix affiché de 20,50 € pour 100 grammes.