DemysTEAfication

13 janvier 2012

Chronique d'une mort annoncée ?

Fondée en 1966 par François Dautresme, la Compagnie Française de l'Orient et de la Chine  ( http://www.cfoc.fr/ ) vit vraisemblablement ses dernières heures sous sa forme actuelle.

compagnie française de l'orient et de la chine
Photographie © Le journal des vitrines / Stéphanie Moisan

Après avoir mis en vente aux enchères chez Artcurial le 3 mai 2011 une partie de son mobilier en stock, la C.F.O.C. s'était lancé dans une liquidation pour travaux à sa boutique phare du 170 boulevard Haussmann, à Paris. Quelques temps après, une nouvelle liquidation avait lieu au 65 avenue Victor Hugo et au 260 boulevard Saint Germain, toujours à Paris. Cette liquidation se poursuit toujours et on y trouvera jarres, théières de Yixing et théières à couverte, poteries diverses, bols, tasses, coupes, objets de lettrés, objets de décoration, laques, meubles ( les photographies de ce post sont de Stéphanie Moisan. Plus d'images pour se faire une idée de ce que la C.F.O.C. vendait, allez voir l'excellent site-blog de Stéphanie Moisan, dédié à l'art graphique, à l'architecture d'intérieur et à leur application dans cet art de la mise en scène que sont les vitrines de magasins : Le journal des vitrines, ici et ici ), ...

compagnie française de l'orient et de la chine
Photographie © Le journal des vitrines / Stéphanie Moisan

La liquidation s'est pourtant accélérée, les meubles étant aujourd'hui tous soldés à 70 % de leur prix d'origine, et je gage que cette vente touchera bientôt à sa fin. Il est donc temps de profiter de quelques affaires, en particulier pour ceux voulant s'équiper en objets pour le thé. Au temps de sa gloire, j'y avais trouvé une jarre pour stocker mes galettes de Pu Erh. On se rendra donc rapidement dans les deux magasins de la rue Victor Hugo et du boulevard Saint Germain pour pouvoir acheter à bas coût de bonne théières de Yixing ( j'ai acheté chez eux ce que je considère comme une de mes meilleure Yixing ) à des prix fortement soldés ( au minimum 50% du prix d'origine il me semble ).

cfoc
Photographie © Le journal des vitrines / Stéphanie Moisan

J'espères que la nouvelle formule à venir, qui se concentrera dans la boutique rénovée du 170 boulevard Haussmann d'après ce qui m'a été dit, ne perdra pas le charme de l'ancienne C.F.O.C. et qu'elle proposera toujours des objets d'exception car, dans le cas contraire, ce serait tout de même une grande perte pour ceux qui, outre la céramique, aiment l'artisanat chinois de très haute qualité... personnellement, je la regrette déjà ...

11 janvier 2012

Sachets : ce que nous buvions ...

... ou " pourquoi les amateurs de thé ne considèrent pas les sachets comme du thé " ?

Une des raisons qui m'ont donné envie de faire ce blog est une petite phrase entendue par hasard et qui ne m'était pas destinée : " Moi, le thé j'essaie, mais je n'arrive pas à aimer çà, c'est dommage hein ? ". Cette phrase était prononcée par une jeune fille à l'attention d'une de ses amies près du stand tenu par "Les jardins de Gaia"  - http://www.jardinsdegaia.com/  - spécialisés en thé bio et en commerce équitable - sur le salon Japan Expo 2011. Je me suis alors souvenu qu'au même âge je m'étais dit également que " le thé, on en fait une montagne et pourtant cela n'a rien de vraiment formidable ", avant de mettre les pieds, presque par hasard, dans un petit salon de thé où j'ai découvert le thé en vrac et l'art de l'infusion, alors qu'auparavant je ne connaissais que les thés en sachet de supermarché.

Eh oui, inutile de se mentir, nous avons tous bu, au début, du thé en sachet. C'est par là que nous avons certainement tous commencé, ainsi que par des thés plus ou moins abondamment aromatisés ( et comme tous les thés natures, de qualité variables - et là encore, tout le monde en a bu à un moment ou à un autre, inutile de se mentir ). Mais une fois goûté le plus basique des thés natures en vrac ( ceux achetés en comptoir, pas ceux de supermarché, là encore ), impossible de revenir en arrière ( du moins pour moi, et cela même si j'ai bu beaucoup de thé en sachet par le passé ).

Pour voir d'un peu plus près ce que nous buvions ( et que d'autres boivent encore, après tout, selon ma propre philosophie, chacun est libre de faire ce qui lui plaît et, pour paraphraser John Stuart Mill : "La liberté des uns s'arrête là où commence celle des autres" ) , j'ai fait infuser divers sachets "supermarchés" récupérés à droite et à gauche, du premier prix aux "grandes marques" en passant par les marques distributeurs ... Le résultat est encore plus édifiant que ce que je pensais :

Pour la qualité, cela ne dépasse pas le garde de la poussière ( Dust ou grade D, grade le plus bas ) et n'atteint même pas le grade de Fanning ( grade F, un peu au-dessus du grade précédent, mais à peine ) à mon grand étonnement.

Mais comme une bonne illustration vaut plus qu'un long discours :

Les deux premières infusions : premier prix et marque distributeur ( la marque du supermarché ) :

thé en sachet
Premier prix ( à gauche ) et marque distributeur ( à droite )
thé en sachet
Gros plan sur le premier prix !

thé à jetter
La marque distributeur, ce n'est pas mieux ...
Les deux types sont extrêmement proche et tous deux forment une bouillie compacte, un agglomérat de petites poussières et de quelques morceaux à peine plus gros.

Les deux infusions suivantes, deux "grandes marques" :

cochonneries dans le thé en sachet
Les deux se valent, voir ci-dessous pour des plans plus rapprochés. La qualité de la poussière est déjà meilleure ... même si le tout forme encore une bouillie relativement compacte ...

the crado aromatisé

produits chimiques dans le thé en sachet

Conclusion, nous n'avons bien ici que du grade D ( Dust ) et nous n'atteignons même pas le grade F ( Fanning ). Pour mémoire, il s'agit là des deux grades les plus bas que l'on puisse trouver, c'est-à-dire presque du déchet en fait. Tout cela pour un prix moyen allant de 4,50 euros / 100 grammes à 5,70 euros / 100 grammes, soit le prix d'un bon thé aromatisé dans un comptoir. Je dis un bon thé aromatisé, car là est bien le problème : pourquoi s'entêter à boire un thé de qualité plus que médiocre, certes forcément plus facile à se procurer ( il suffit de tendre le bras en grande surface ), mais nécessairement rectifié chimiquement ?

Je m'explique : à moins d'être bio, on trouve des traces de pesticides et de produits chimiques dans tout ce qui est cultivé de nos jours, même le thé, combien même la situation actuelle ne serait plus la même qu'il y a quelques années ( L'UFC Que Choisir avait fait une étude à ce sujet il y a maintenant 10 ans ). Dès lors, pourquoi rajouter encore à cela des agents de saveur en grand nombre, comme cela est d'ailleurs stipulé sur les emballages :

Exemple : thé orange - cannelle de grande marque :

Composition ( je n'invente rien, je reprends juste les mentions au dos de la boite de sachets ):
  • thé ( encore heureux ! 73 % )
  • cannelle ( 20 % )
  • arôme orange ( 6 % )
  • écorces d'orange ( 1 % )
Voilà ... qui n'a jamais oublié oublié un sachet de thé lors de son infusion sans que cela porte pour autant à conséquence sur son goût ? Le rôle des agents de saveur doivent certainement jouer un rôle stabilisateur. Le plus étonnant, c'est qu'on essaie de les cacher aux yeux des consommateurs pour faire un " beau " produit, car dans notre exemple ci-dessus, à quoi sert la faible proportion d'écorces d'orange sinon à faire croire à l'inconscient du consommateur que les 6% d'arômes sont naturels ?

Pour finir, et pour bien comprendre, là encore, la différence entre un thé sachet et un thé en vrac, voici deux dernières illustrations de thé vert, un sachet de grande marque et un vrac d'entrée de gamme de grand comptoir :

the de qualite
Qui est qui ? La réponse ci-dessous !


thé de basse qualité
Sachet à gauche et vrac à droite bien sûr !

Quand l'on sait que plus les brisures sont petites et plus l'infusion est colorée, corsée, astringente voir acide, cela se passe de commentaire ... pour ma part, je n'en buvais plus et n'en boirai plus ... même si sur le plan pratique, on ne fait pas mieux qu'un sachet ( une tasse, une bouilloire qui bout à gros bouillons et hop ! ).Maintenant, peut être devrais-je essayer les sachets de comptoirs, qui semblent de meilleure qualité, mais au vu de leur prix, le vrac est moins cher et ses possibilités illimitées ou presque, contrairement aux sachets de comptoir qui ne reprennent qu'une petite partie de la gamme proposée et qui, contrairement aux sachets de supermarché, requièrent les mêmes degrés d'infusion que leurs frères jumeux restés en pots.

Voilà, je n'ai pas fait ce post pour tirer sur des ambulances ou pour enfoncer des portes ouvertes, mais dans l'esprit de ce blog, très " le Thé pour les Nuls " en souvenir du néophyte dans ce domaine que nous étions tous et que, forcément, j'étais ( et le suis encore ). Je n'ai pour objet que l'exposition de simples faits, vérifiables par tous, sans juger ceux qui continuent à aimer les thés en sachets, mais éventuellement pour pousser ceux qui sont déçus par ces derniers d'essayer d'aller un peu plus loin et d'élargir leur champ de vision ... après tout, peut être y trouveront ils leur bonheur, nature ou aromatisé ?

Un coussin à thé

Derrière cette expression imagée se cache un ustensile pouvant avantageusement remplacer le plateau à thé, pour réaliser une infusion ou pour "baigner" votre théière.

Il s'agit d'une pièce, généralement en céramique, sur laquelle on peut poser la théière du gong fu cha pour y verser l'eau. Une simple pierre ou un morceau de tuile peut aussi bien faire l'affaire, placée dans un récipient.

On pourra ainsi aisément se faire un coussin à thé à partir d'une pierre plate et d'une assiette creuse, ou trouver un petit coussin en porcelaine ou en terre de Yixing sur le net, comme celle ci-dessous :

bateau à thé

bateau à thé

A partir de là, il faudra trouver une assiette aux bords assez hauts pour avoir une contenance suffisante :

bateau a the

Il existe aussi des coussins à thé composés de ces deux pièces et que l'on trouvera, là encore, facilement sur le net, qu'ils soient issus de productions en série ou qu'ils soient plus artisanaux ( à ce sujet, celui fait par Michel de Tea Jar est proprement magnifique, jugez plutôt : http://teajar.blogspot.com/2008/02/work-in-progress-en-progression.html )

Au final, la combinaison de mon petit montage pas trop cher ( moins de 15 euros il me semble, tout inclu ) me donne un petit assemblage très pratique et idéal pour les Yixing de petite taille :

bateau a the pas cher

9 janvier 2012

Totalement inutile, donc rigoureusement indispensable !

Voilà une contradiction qui n'en est pas une ... en effet, essayer le plateau à thé ( ou mer à thé suivant les appellations ), c'est l'adopter !

plateau à thé

Point besoin de cet ustensile, me direz-vous, pour boire du thé, et c'est juste. Une théière ( et encore ), une tasse, une bouilloire, voilà tout ...

Et pourtant, quel outil pratique, permettant de mettre de l'eau partout sans prendre plus avant soin de l'étiquette du 5 O'clock tea ou de la table, qu'elle soit l'héritage d'une longue lignée ou en mélaminé de la veille.

Ce bonheur, qui existe dans toutes les tailles, dans tous les styles et à tous les prix se révèle, dès qu'on le possède, un instrument indispensable, même pour une consommation courante. Pour ce qui est du Gong fu cha, il est là quasi obligatoire, vu la proportion d'eau répandue telle une offrande au thé, à la théière et à la tasse.

Pour le surplus d'eau, deux systèmes sont utilisés : une évacuation par un tuyau dans un récipient prévu à cet effet, ou, plus discret et surtout plus pratique, un système de réceptacle étanche placé sous un treilli.

baetau à thé

Les modèles les moins onéreux sont de ce type et en bambou. Sinon, on en trouve également dans tous les matériaux les plus précieux et les plus ouvragés, à des prix à l'avenant.

Etonnamment, les fournisseurs du net ne sont pas nécessairement les moins chers et l'on sera surpris de pouvoir trouver ces articles à des tarifs tout à fait concurrentiels chez certains "grands" comptoirs ... et ailleurs.

7 janvier 2012

Le stockage des galettes de Pu Erh

Au vu de la raréfaction continue des millésimes de Pu Erh ( eh oui, plus le temps passe, plus les vieux millésimes sont bu ), il peut être sage de stocker pour les vieux jours ( on ne sait jamais, hein, en cas de guerre avec la Chine ou plus prosaïquement en cas de construction de barrage hydraulique démesuré noyant des régions productrices entières ou encore d'explosions de centrales diverses et variées ).

Parce que début 2012, le millésime 2010 se raréfie déjà quelque soit sa "marque", en particulier pour les galettes, que faire si l'on apprécie particulièrement un cru ? On peut dire que cette question est vraiment récurrente chez les buveurs de Pu Erh et qu'elle est largement présente dans de nombreux blogs et sur de nombreux sites !

Les solutions sont simples et toujours identiques : soit l'on est riche comme Crésus et l'on achète des galettes anciennes à des prix connaissants une "inflation" galopante, soit l'on achète les différents millésimes à leur sortie et on les stocke soi-même ...

Pour une bonne conservation et un vieillissement du même genre, le stockage doit se faire loin de toute source d'odeur et d'humidité. Pour le contenant, rien ne semble valoir le grès ou la porcelaine, qui assurent une relative aération et un rempart contre la lumière, autre importante source de dégradation du thé.

Pour le vrac, c'est "assez" simple et on trouvera sans difficulté toutes sortes de contenant correspondant aux exigences ci-dessus ; mais pour les galettes, il faut trouver un contenant suffisamment large et là, c'est une autre histoire et il faut en effet trouver un récipient au bon diamètre.

La Compagnie Française de l'Orient et de la Chine ( CFOC ) vend diverses sortes de jarres qui peuvent faire l'affaire : larges et profondes, on peut y placer un bon nombre de galettes, ce qui permet de venir voir ...


cfoc

compagnie francaise de l'orient et de la chine

stockage du thé en galettes

Le stockage se fait à la verticale de préférence, mais l'on pourra encore rajouter des pièces sur les côtés, le cas échéant.

Pour éviter la poussière, une petite astuce supplémentaire : la mise en place d'un "écran" constitué de papier épais de type japonais ( proche de celui qui entoure déjà les galettes ) si l'on cherche le raffinement, ou, de façon plus prosaïque, par du papier essuie-tout ( en prendre un non parfumé, sans motifs et non blanchi chimiquement ) ; ce dernier biais et peu onéreux et vous pourrez en opérer le changement de temps en temps sans le moindre remord ... et on n'oublie pas le couvercle par-dessus tout cela ... qui laissera tout de même passer l'air, à condition de ne pas prendre de céramiques industrielles moulées, aux bord bien plats et bien réguliers.


liquidation a la cfoc

Enfin, on "oublie" le tout sur le coin d'une armoire ( assez solide l'armoire, parce que le tout a un poids assez conséquent ) ... et surtout, on n'oublie pas d'épousseter la jarre avant de l'ouvrir ... et on ouvre de temps en temps pour humer l'odeur qui se dégage.

6 janvier 2012

L'indispensable superflu

Le problème de la galette, du tuocha ( nid ), de la brique ou du Jingua ( melon ) de Pu Erh, plus ou moins compressés, c'est qu'il faut "l'émietter", c'est-à-dire détacher les feuilles avec soin et non pas casser des bouts compacts pour les faire infuser tels quels comme on peut encore trop souvent le lire sur le net !

Pour ce faire, un couteau pas trop coupant mais à bout pointu suffit, au dessus d'une grande assiette voire un plat pour ne rien perdre, c'est encore mieux ...

Pour la "technique", cela peut se résumer à insérer la lame à divers endroits proches et à faire levier pour détacher les feuilles en faisant doucement pour ne pas les briser ( les feuilles, parce que pour le reste, il faut quant même avouer que ce n'est pas très pratique, même si cela a un certain charme et un côté pratique pour le stockage ), c'est-à-dire pour avoir le moins de feuilles brisées car, de toute manière, quelque soit la façon de s'y prendre, il y aura toujours des feuilles cassées et un peu de "poussière" de thé. Enfin, il vaut mieux agir avec précaution, car les couteaux ou les pics restent des objets dangereux et, pour peu que l'on n'y prenne pas garde, on se retrouvera avec un joli trou dans la main ...

Après, tout est question de religion : selon certains, il faut impérativement, sous peine d'excommunication, commencer par "casser" la galette par le dessous, c'est-à-dire par le trou concave au centre de la-dite galette :

thé en galette : Pu Erh

Pour les autres formes de compression, il y a moins de dogmes et donc moins de métaphysique : il faut bien commencer par un coin et sur le bord pour les galettes de forme carrée ; pour les nids et les melons, c'est plus facile de mettre le dôme vers le bas et de s'aider du trou pour tenir l'ensemble ( et en plus, il y a ainsi moins de risques de s'enfoncer le couteau à Pu Erh dans la main ).

Pour le matériel, celui cité ci-dessus suffit, malgré ce que pourront en dire les commerçants, toujours près à vous vendre une petite babiolle de plus ( il faut bien vivre ma bonne dame ). On peut donc attendre avant de s'équiper et ce n'est vraiment pas une priorité ... Après, tout est une question de goût, là encore : pic ou couteau, de toutes les formes et de tous les styles.

Pour ma part, je préfère les pics, et j'en ai trouvé un très bien sur le plus célèbre site de vente au enchères du net, à un prix défiant toute concurrence, frais de port compris ...

pic à thé

Le pic se range dans un fourreau et le tout tient grace à un pas de vis dans deux viroles.

On rajoute aussi un autre accessoire, très utile lui aussi à l'usage, un plateau à bords, avec un coin ouvert :

plateau pour pic a thé et découpage de galette de Pu Erh

Le plateau est un peu plus grand qu'une galette de Pu Erh de 357 grammes, ce qui se révèle vraiment très pratique au moment de la séparation des feuilles. Vous aurez deviné à quoi sert le coin ouvert, lui aussi assez pratique.

Enfin, j'ai remarqué que les galettes courantes sont parfois très dures, tandis que les galettes de plus haut grade sont relativement moins compressées et leurs feuilles plus "volumineuses". J'ai compris de façon récente à quoi cela était dû : la majorité des galettes sont aujourd'hui compressées dans des moules sous presse hydraulique et donc avec une compression extrêmement forte ... ce qui n'est pas le cas des "hauts grades", compressés eux de façon traditionnelle, "manuellement" ( en fait sous les pieds  d'un homme perché, au départ, sur le moule ) sous des moules en pierre avec lesquels les feuilles sont donc moins comprimées.

L'essence du thé

Cette petite maison se situe dans la ville de Colmar, où il n'y avait jusqu'à récemment aucun comptoir - maison de thé.

boutique l'Essence du the colmar

Naturellement, pour toucher un plus large public, c'est surtout les thés aromatisés qui occupent la carte ( je dirai 60 à 65 % de thés aromatisés et manufacturés, 35 à 40 % de thés natures ).

Pour ma part, je n'aime pas les thés aromatisés et n'en boit plus depuis plus d'une décennie ( le temps passe vite ... ). Pour ce qui est des thés "natures", le choix n'avait pas l'air mauvais, mais il faudra que j'y retourne pour y passer plus de temps, là encore. Je pourrai alors juger sur pièce cette maison qui a au moins le mérite de dynamiter les us et coutumes du coin, où maison de thé était auparavant synonyme de salons guindés peuplées de personnes âgées buvant leur tasse avec leur part de tarte ...

La boutique, sise au 38B de la rue des marchands, à son site : http://www.essence-the.com/ et son blog : http://essence-the.blogspot.com/ ce qui fait de tout çà un pôle assez dynamique je trouve, dans cette petite ville endormie, avec ses quelques soirées de dégustation et son espace d'exposition d'oeuvres modernes.

La boutique se divise de façon classique en deux parties, une dédiée à la vente , large espace qui fait un peu vide ( même si cela n'est pas désagréable ) et un espace plus petit, dédié à la dégustation. Le tout est égayé d'oeuvres contemporaines qui tournent, suivant diverses expositions, et qu'il est possible d'acheter, comme dans une galerie d'art.

Par contre, côté céramique, les choses se gâtent ...

Je n'ai remarqué que des théières en terre à pot de fleur, plus faites pour donner une touche de décoration "zen" que pour une infusion, des tasses pour le gong fu cha que l'on trouve dans tout supermarché asiatique mais également sur le net pour quelques euros et vendues ici avec une marge plus que confortable ... Bref, un niveau, pour la céramique chinoise qui n'atteint même pas le niveau des Yixing d'entrée de gamme que l'on trouve pourtant facilement sur le net et de nombreuses maisons de thé.

Pour ce qui est de la céramique japonaise, quelques pièces d'un potier de Bourgogne sont vendues pour être utilisées pour le matcha. L'esprit de ces créations serait "japonisant", mais les codes en sont mal maîtrisés et les déformations volontaires trop outrées. Le décor me fait penser à une réinterprétation de décor de faïence de Gien et le toucher n'est pas fantastique, loin s'en faut. Les pièces réellement fabriquées au Japon sont elles de fabrication "industrielle" et on les trouve partout elles aussi et pour beaucoup moins cher.

Mais bon, on ne peut être bon partout et l'effort de création d'une maison de thé dans un environnement très conservateur mérite d'être salué et là encore, y retourner pour y passer un peu plus de temps ne sera pas un calvaire.

Le capharnaüm des favoris ...

arche japonaise

Pour y remédier, une "accumulation" de liens vers d'autres blogs sur le thé favoris, l'ordre de "passage" n'étant en aucun cas un classement de valeur :

Les "classiques" tout d'abord :

http://g2t-archives.blogspot.com/ dernière publication en 2010

http://teajar.blogspot.com/ toujours actif !  L'accent est mis sur la céramique ( normal pour un artiste céramiste )

http://teamasters.blogspot.com/ que l'on ne présente plus ...

http://tpotginkgo.blogspot.com/ céramique et thé ( oui, encore un artiste céramiste )

http://potsandtea.blogspot.com/ (comment çà, encore un céramiste qui aime le thé ? )

http://camellia-sinensis.com/carnet/?lang=fr ( une mine d'informations qui est aussi celui d'une maison de thé )

volcan fujuyama japon

Les expériences tout à fait personnelles ensuite ( non, je n'ai pas dit que celles  au-dessus ne l'étaient pas ) :

http://esprithe.blogspot.com/ courte existence ( 2007 - 2007 )

http://esthetictea.blogspot.com/  idem que ci-dessus ( 2007 - 2007  )

http://ma-route-du-the.blogspot.com/ ( 2007 - 2010 ) ... blog vide désormais ...




http://chauthe.blogspot.com/ ( 2007 - 2009 ) - disparu désormais




http://www.le-zhong-nomade.blogspot.com/ ( 2007 - 2010 ) ... blog qui se termine par l'ouverture d'une maison de thé ( http://www.chayi.ca/ )



http://lagrandetogerouge.blogspot.com/ ( 2008 - 2008 ) sa suite ci-dessous ...

http://lejardindethe.blogspot.com/ ( 2008 - .... ) la suite ... toujours en activité ...







http://letheetlechemin.blogspot.com/ ( 2010 - ... )

http://2teaspoons.blogspot.com/ ( 2005 - ... )

http://commedansunlivre.blogspot.com/ ( 2007 - 2011 )

http://lavoieduthe.blogspot.com/ ( 2009 - ... )

http://clarthe.blogspot.com/ ( 2009 - ... )

http://www.monblogdethe.fr/ ( 2010 - ... )

http://lazythe.blogspot.com/ ( 2010 - 2013 ) ... désormais en diffusion restreinte ou plutôt inaccessible ...

http://the-tea-cha.blogspot.com/ ( 2011 - ... )

http://vacuithe.blogspot.com/ ( 2010 - ... )

http://carnetducapitaine.blogspot.com/ ( 2011 -  2013 ) ... désormais sur "invitation " seulement également ...

http://www.myteastories.com/ ( 2008 - 2014 ) ... disparu désormais ...

http://everyonestea.blogspot.com/ ( 2009 - ... )

http://tasseetplume.blogspot.com/ ( 2009 - 2011 )

http://addicttea.blogspot.com/ ( 2011 - 2013 )

http://emotionsdethe.over-blog.com/ ( 2006 - ... )

http://mademoiselle-the.fr/ ( 2010 - ... )

http://vivrelethe.blogspot.com/ ( 2008 - 2009 )

http://jaimeboireduthe.blogspot.com/ ( 2011 - 2013 ) qui a fait une migration vers http://tanukisanblog.blogspot.fr/ ( 2011 - 2013 - ... )

Comme tout un chacun l'aura remarqué, la très grande majorité sont des blogs "éteints", certains depuis un moment maintenant, mais j'aime parfois y revenir pour relire tel ou tel article et, personnellement, je suis content qu'ils restent en ligne.

bambous

Les blogs de maisons de thé ( "matérielles" ou "virtuelles" ) pour parler de leurs propres produits :

http://lacaveathe.blogspot.com/ ... désormais disparu, ayant été supprimé et l'url récupéré par un site philippin ... faillite ou lassitude ?


http://tea-obsession.blogspot.com/

http://lihuanancy.blogspot.com/

http://sommelier-the-japonais.blogspot.com/

http://www.nikosan.com/ site/blog pas directement destiné à la mise en avant de produits mais un portail intéressant

http://www.chercheurdethe.com/

Oui, je sais, c'est un scandale, voilà un "post" pas cher, comme ces épisodes de séries américaines qui nous proposent une série de Flash-back sur les épisodes précédents et qui sont donc peu onéreux, les comédiens ayant déjà été payés et les scènes déjà tournées ...

bassin japonais

Le langage du thé

Voici une boutique-maison de thé que tout un chacun pourra trouver à Strasbourg, au 13 rue des Charpentiers, une petite rue peu empruntée et donc un peu en retrait, tout en restant relativement centrale dans l'ancien Strasbourg ( je sais, c'est un comble, mais c'est ainsi ... une rue quasi déserte à deux pas de l'agitation touristique ).

boutique strasbourg langage du the

Le cadre lui-même est acceuillant et spatieux, meublé avec goût dans du mobilier de style chinois. Le tout donne un environnement clair et agréable, la maison étant agencée en deux espaces relativement distincts, à savoir un espace de dégustation et un comptoir de vente de thé.

La plaquette de présentation disponible est très luxueuse et attrayante, comme vous pourrez en juger :

langage du thé

langage du thé

boutique strasbourg langage du the

La maison possède également un site internet, http://www.langageduthe.com/ ( désormais disparu ), ou plutôt une ébauche de site, car il y a peu de choses en ligne et la boutique on-line ne recense aucun article au moment où j'écris. Cette ébauche de site semble pour l'instant n'avoir été faite que pour éviter de se faire piquer par d'autres le nom de domaine correspondant au nom du salon. La boutique reste donc pour le moment encore un peu "artisanale" et il faudra se déplacer pour pouvoir se faire sa propre idée.

Sur place, le choix semble assez large, quoique un peu cher en général, les tarifs se rapprochant de ceux de la capitale sur certains produits et étant beaucoup plus bas sur d'autres. Comme il est impossible de tout goûter, il faudra que j'y retourne, ce qui ne sera certes pas un calvaire pour moi ...

Côté céramique, les choses se gâtent un peu et l'on trouvera le tout venant en terre de Yixing que l'on trouve ailleurs ( et notamment sur le net pour moins cher ) et des petites choses un peu moins bonnes en terre vernissée. Au final, rien de marquant donc dans ce domaine, question d'approvisionnement peut être ? Je verrai donc également à mon prochain passage si mon impression se confirme.

Mais comme toujours, le meilleur juge est en chacun de nous car il nous conseille selon notre propre goût et le meilleur thé est celui que nous aimons le plus, donc je ne peux que vous encourager à y faire un tour si vous avez la chance de pouvoir vous rendre sur place où d'être déjà sur place.

La Maison a finalement fait sa transformation et a désormais changé de nom, devenant Nana Ding, Thés d'exception - Maison de thé Le Langage du Thé avec un nouveau site - ou plutôt, là encore une ébauche de site - qui n'a renvoyé que vers des pages en construction et des erreurs 404 pendant un petit moment et qui est désormais un peu plus étoffé ...