De Tout et de Rien | DemysTEAfication
Affichage des articles dont le libellé est De Tout et de Rien. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est De Tout et de Rien. Afficher tous les articles

25 juillet 2015

Hanaire

kakemono

Élément souvent oublié, le Hanaire fait pourtant partie des très rares éléments de décoration du Chashitsu, puisque ceux-ci se limitent d'ordinaire à un Kakemono et à une composition florale.



On trouve ainsi trois types de Hanaire, dans toutes sortes de matières et de formes :

  • ceux que l'on pose sur la plateforme du Tokonoma, généralement placés sur un Tamamoku, support en racine,  ou sur un Usu-Ita, support en bois laqué, ou sur une petite table basse dite Joku.
 

  • ceux qui sont suspendus à une chaine fixée dans le plafond du Tokonoma.
  • ceux qui sont suspendus à un crochet au pilier du Tokonoma ou sur le mur intermédiaire de celui-ci.



La suspension de ce type de Hanaire se fait avec un anneau fixé ( déporté ou non ) au vase lui-même ou par un trou percé dans son corps.


Comme tout à son importance, suivant le niveau de formalité de la cérémonie du thé, on n'utilisera pas les mêmes Hanaire :

  • Pour les cérémonies les plus formelles, on utilise seulement le bronze ou autre métal assimilé et la porcelaine, quelle que soit sa couverte ( blanc-bleu, céladon, ... ).

  • Pour les cérémonies moins formelles, on utilise les céramiques avec glaçure.


  • Pour les cérémonies informelles, on utilise les céramiques sans glaçure, le bois, le bambou ( tressé ou non ) et les autres matériaux d'origine naturelle.


Les Hanaire en bois ou en bambou sont généralement pourvu d'un réceptacle amovible en cuivre ou en bambou tandis que les Hanaire en céramique n'en ont pas.


Cet partie complémentaire permet ainsi d'éviter la formation d'éventuelles taches d'eau qui pourraient provenir des fleurs fraichement coupées.



Le cas échéant, ce type de Hanaire est également signé, par gravure ou avec de la laque.

10 juillet 2015

Testubin ou Choshi ?

choshi

Relativement similaires, Tetsubin et Choshi sont souvent confondus l'un et l'autre alors qu'ils n'ont pas la même destination. La Tetsubin sert ainsi à faire bouillir l'eau alors que le Choshi sert à chauffer le sake.

tetsubin choshi

Il s'en suit une différence facile à remarquer entre les deux : la forme du bec. Pour une Testubin, ce bec sera ainsi toujours relevé pour éviter que l'eau en ébullition ne s'échappe trop facilement par cet orifice, tandis que pour le Choshi, le bec est de forme plate et allongée ( la longueur en est variable, comme on peut le voir sur la photographie ci-dessus et sur l'illustration ci-dessous ) tout en étant largement ouvert, formant ainsi une sorte de V.

tetsubin a japanese waterkettle p. l. w. arts

Cette différence fondamentale est due au fait que le Sake - et le Choshi par conséquence - n'est jamais censé être porté à plus de 50°, très loin des bouillonnements de l'ébullition ... rendant par là-même le Choshi très peu pratique pour chauffer de l'eau.

Une autre différence, plus esthétique celle-là, concerne l'anse, toujours fixée en trois points sur les Choshi comme on peut facilement le constater.

bouilloire japonaise en fonte chauffeuse à sake en fonte

Enfin, le fond de la Tetsubin et le fond du Choshi sont également différents. La Tetsubin est munie d'un fond plat car elle est soit suspendue au Jizaikagi, soit posée sur un trépied métallique de type Gotoku, qui servent tous les deux aussi à poser les instrument de cuisson. Le but est ainsi de maintenir la Tetsubin le plus près de la chaleur du foyer en la plaçant directement au-dessus de ce dernier.

Pour le Choshi, le fonctionnement est différent, car cet ustensile est placé un peu plus loin du foyer pour une chauffe plus en douceur.

jizaikagi jizai cuisinière traditionnelle japonaise

japanese homes and their surroundings edward s. morse

Le Jizaikagi est donc hors de portée et les Gotoku étant relativement onéreux car forgés et non coulés à l'origine, on en possède peu. Le Choshi est donc pourvu de trois petits pieds intégrés, fort pratiques.

choshi fonte japonaise ancienne

Ainsi, Tetsubin et Choshi, considérations de taille mises à part, sont deux ustensiles profondément différents pour deux usages profondément différents ... Mais Tetsubin ou Choshi sont tous les deux des objets issus de tradition séculaires, de savoir-faire ancestraux et le support de décors variables, du pluvier au-dessus des flots au tigre dans une forêt de bambous ...

fonte japonaise fonte japonaise ancienne
fonte japonaise antique bouilloire en fonte japonaise

13 mai 2015

Secrets de Tournages

La céramique de Hagi, ou Hagi Yaki, est principalement une céramique tournée, c'est-à-dire que les pièces en Hagi sont majoritairement réalisées au tour de potier. Certaines pièces sont cependant montées à la main sans tour ou sculptées, et si la majorité des potiers de Hagi fabriquent leurs pièces à l'aide d'un tour, certains on choisi une autre voie, comme Kaneta Masanao par exemple.

Le tour est sans nul doute la technique de façonnage la plus récente en matière de poterie ( même si le terme récent est ici avec, pour l'Asie, des apparitions de la poterie en Chine vers 20 000 avant notre ère ou au Japon vers 15 000 avant notre ère ... le tour, toujours pour l'Asie, faisant son apparition en Chine vers 3000 avant notre ère ). Elle est par contre la plus rapide pour produire une pièce et pour manufacturer la céramique en grande série et il faudra ainsi moins de 5 minutes à un potier pour produire une coupe large.

On pense souvent que seul le tournage est la technique artisanale de la céramique, mais l'utilisation de moules pour façonner des pièces est tout autant artisanale ( le problème étant que, dans l'imaginaire collectif, on confond les pièces montées à partir de divers avec les moules de pièces coulées en une fois à partir de moules de la céramique industrielle ), comme l'utilisation d'outils pour façonner des blocs de glaise par sculpture. De fait, le tournage n'exclut pas l'utilisation de gabarits ou d'outils, comme la spatule ( Hera ), destinés à aider la mise en forme, comme on peut le voir dans la série de photographies ci-dessous ...

Senryuzan kiln

céramique de Hagi

utilisation du tour de potier japonais

tour de potier au pied traditionnel

blog sur le thé et la céramique

façonnage d'un bol

blog sur le thé et la céramique

blog sur le thé

Le potier prend donc une des boules de terre préparées à l'avance, la place sur un petit tas de glaise déjà présent sur le tour, met le tour en route ( avec ses pieds ... pas de tour électrique ici ... ) et façonne la forme de base en un tour de main ... les parois montent rapidement et un gabarit aide le potier à contrôler la profondeur et la largeur voulue pour son bol ... une outil de forme en bois aide encore rapidement à aplatir la ligne générale et à former de large bords ... le bref passage d'un fil sous le pied permet de séparer ce qui était encore il y  a peu une boule de glaise du support de terre et il ne reste plus qu'à poser l'ouvrage sur une planche de bois où elle va être mise à sécher en compagnie d'autres pièces ...

... Ne reste plus qu'à finir le pied, qui va généralement être entaillé, puis à mettre l'engobe ... et à cuire ... et naturellement, à mettre en vente ... maintenant ainsi la tradition.

9 mai 2015

Collections III

blog sur le thé et la céramique

Week-end prolongé aidant, c'est l'occasion de finir la réorganisation entamée il y a un petit moment ... cette fois-ci, c'est le tour des Yunomi de sortir de leur boite ...

blog sur le thé blog sur le thé
blog sur le thé et la céramique thé et céramique
tea addict céramique de bizen

Ainsi que celui des guinomi, des tasses à thé de petite taille et autres coupes de porcelaine chinoise ...

coupe à saké

blog sur le thé tasse à thé
tea addict thé tea addict

blog sur le thé