10/01/2012 - 11/01/2012 | DemysTEAfication

28 octobre 2012

Galette " Terre de Ciel " " Gu Liu Shan - Six anciennes montagnes " Gedeng 2012

galette de pu erh

Vous l'aurez compris, voici la suite de l'article précédent, sur la "série" de six galettes différentes issues du même tong, celui mis en vente par " Terre de Ciel " et issus de " Gu Liu Shan ou les " Six anciennes montagnes "...

thé terre de ciel

thé terre de ciel

Voici donc la galette de 100 grammes de Gedeng, au prix de 21,67 € les 100 grammes, comme ses sœurs. Là encore, la compression a été réalisée de façon traditionnelle, c'est-à-dire manuelle, sous pierre, sans presse hydraulique, comme cela est de plus en plus le cas ... 

thé compressé

pu erh sheng

... et le résultat est une galette compacte mais pas trop, où les feuilles se détachent sans souci là encore ...

thé chinois

La liqueur est là encore d'un beau jaune orangé, et ici aussi, au nez, c'est surtout l'orange amère qui domine, accompagnée de cuir.

Mais en bouche, tout change, avec une sensation étrange d'orange amère, mais tout en douceur, sans amertume, et soulignée par une pointe de vanille. En longueur en bouche, une petite amertume se fait finalement sentir.

pu er cru

Pu erh sheng

Là encore,l'infusion est de bonne facture, avec de belles feuilles bien entières, une grande part de bourgeons et de bourgeons accompagnés de deux feuilles. On notera encore quelques brindilles éparses, mais sans plus.

Nous avons donc, encore une fois, une galette d'excellente facture composée d'un thé assez complexe et, de loin, supérieur à pas mal de produits mis en vente en comptoirs ou sur le net ...

26 octobre 2012

Galette " Terre de Ciel " " Gu Liu Shan - Six anciennes montagnes " Youle 2012

terre de ciel

Voilà, je débute ici une "série" de six revues de galettes issues du même tong, celui des galettes de " Terre de Ciel " issues de " Gu Liu Shan - Six anciennes montagnes " ... et d'abord, celle de Youle. Depuis le temps que ces "revues" trainaient à l'état de brouillon, il était temps ... pour ceux qui ne se souviendraient plus de quoi je parle, un petit retour en arrière sera des plus utile ...

Comme je le disais il y a bien longtemps ( argh ... 5 mois déjà ), le prix du tong de 6 galettes de 100 grammes différentes est de 130 €, soit 21,67 € les 100 grammes ...

You Le

terre de ciel

Terre de Ciel

terre de ciel

Parlons un peu de la galette tout d'abord ...une fois sorties du tong, chacune porte clairement sa provenance, cela facilite les choses. En ce qui concerne la fabrication de la galette proprement dite, pas de doute, nous avons là une fabrication manuelle et une compression manuelle sous pierre, sans recourt à la machine et sans compression exagérée ... il en résulte que la séparation des feuilles se fait sans encombre et que le couteau à Pu Erh s'y enfonce comme dans du beurre ... mais passons aux choses sérieuses...

Puer

La liqueur est d'un beau jaune orangé, bien limpide. Au nez, c'est la traditionnelle odeur de cuir accompagné d'orange amère qui se dégage ... jusque là, rien de bien original ...

En bouche, les choses évoluent un peu, avec la présence de petites fleurs qui soulignent l'aspect orange amère qui domine ... mais cette amertume ne semble pas venir de l'orange elle-même, mais vient comme se greffer sur cette dernière sensation, l'amertume semblant plus venir d'une certaine verdeur que du fruit lui-même, ce qui fait un mélange assez difficile à décrire mais qui ne ressemble pas à l'orange amère "traditionnelle" quand celle-ci s'exprime dans un jeune Sheng ...

Puerh

Puer

Puerh

L'infusion, elle, est assez belle, composée de bourgeons accompagnés d'une ou de deux feuilles bien entières, de petites feuilles solitaires, mais également d'un assez grand nombre de bourgeons seuls.

On peut donc dire que nous avons la une galette de bonne facture et aux arômes assez complexes. C'est donc plutôt pas mal pour un début, même si l'évolution d'une galette dans le temps est toujours une chose hasardeuse ...

23 octobre 2012

Lu An Gua Pian " Premium " " Pépin de Pastèque "

thé vert chinois

Ce Lu An Gua Pian " Premium " " Pépin de Pastèque " est commercialisé par le Palais des thés au prix de 34 € les 100 grammes. Il s'agit d'un thé vert chinois de 2012, originaire de l'Anhui.

Shibuya Eiichi

La liqueur est d'un beau jaune bien prononcé et assez franc. Au nez, ce sont surtout l'herbe verte et fraiche qui vient de suite, soulignée par des fleurs des prés, en particulier la pâquerette, ce qui est assez surprenant.

En bouche, c'est encore et surtout l'impression herbeuse qui domine de loin, accompagnée cette fois-ci d'une légère astringence, mais sans plus.

pépin de pastèque

L'infusion est constituée, bonne surprise, de grands morceaux de grandes feuilles et de feuilles moyennes presque toutes entières. L'infusion est de bonne qualité, relativement homogène, même si quelques bourgeons éparts et quelques brindilles complètent le tableau, sans toutefois remettre en cause ce qui a été dit à la ligne précédente.

On peut donc dire que nous avons là un thé assez simple au final, sans rien de vraiment exceptionnel, mais pas mauvais pour autant. Si ce n'était son prix, qui ruine son rapport qualité / prix, on pourrait facilement en faire un thé de consommation courante, à condition de préférer les thés plus complexes au nez qu'en bouche.

19 octobre 2012

Vous n'en rêviez pas ?

Moi non plus, mais Lipton, dans sa grande sagesse, l'a fait quand même ... je veux parler du thé lyophilisé, bien sûr !

thé en poudre

thé en poudre

Bon, d'accord, on se doute bien que cela fait un moment que ce produit existe dans toutes les "bonnes" machines distributrices de boisson chaudes instantanées qui font tout à la demande : soupe, café, thé, chocolat chaud, ... Mais on peut désormais trouver en Chine la "fameuse" poudre, auparavant réservée aux entreprises, désormais conditionnée en petits sachets individuels ... A n'en pas douter, une fois l'Asie conquise, le nouveau petit sachet jaune débarquera également dans nos contrées, tant il peut paraitre déjà insurmontable de faire tremper un sachet dans une tasse ...

thé instantané

Le mode d'emploi est des plus simple et le premier décérébré venu ne pourra manquer de se faire un thé "parfait" : versez le contenu du sachet dans un récipient, puis rajoutez l'eau de votre bouilloire ... et hop, c'est près, un "bon" thé vert au miel s'il vous plaît ...

Et effectivement, l'emploi est des plus simple, à portée de tout un chacun ; et quelle économie de temps ... du thé instantanément prêt, rendez-vous compte, c'est çà le progrès ma bonne dame ! Plus d'infusion, plus de sachet usagé et humide dont on ne sais pas quoi faire ... le progrès on vous dit !

Bon, après, d'accord, on perd "un peu" en qualité... difficile à décrire, mais le sachet jaune "normal" de supermarché n'est déjà pas fameux sur le plan gustatif, vous vous doutez bien que son succédané en poudre ne risque pas d'être meilleur ... une gorgée, c'est déjà de trop, mais bon, quand on fait des promesses stupides ...

Mais reprenons ... Donc voilà, une fois le sachet ouvert, on découvre une poudre jaune en grains très fins, qui dégage une odeur de miel sec avec un je-ne-sais-quoi d'acidité citronnée ...
 
thé en poudre

 Puis, hop, tout dans un verre ... l'eau chaude ... et voilà le résultat ... c'est très jaune, à la limite de la fluorescence ... une vague odeur de thé vert agrémenté d'une forte nuance de miel et un jet de citron se fait sentir ...

thé lipton

... Ne reste plus qu'à goûter ... un thé indéfinissable, une touche de miel et de sucre, visiblement déjà incorporé à la préparation ... c'est pour gagner du temps je vous dit !

Tout cela n'est pas fameux, encore une fois, si jamais on peut appeler cela du thé ... pour ma part, cela me fait plus penser à un médicament ou à une pastille multi-vitaminée ... Je ne sais pas trop quel est le but de Lipton en commercialisant cela, mais je suppose que c'est pour toucher un public très jeune, qui n'a pas envie d'attendre et qui veut pouvoir consommer rapidement ... on est en tout cas loin de l'esprit du thé, qui est justement celui de prendre son temps ...

12 octobre 2012

Le thé à Guimet

J'ai enfin pu faire un tour à l’exposition consacrée au thé au Musée Guimet et j'ai pu également trouver le temps d'en faire un post ...

couverte fourrure de lièvre

Que dire ? Les habitués du Musée Guimet reconnaitrons sans aucun doute de nombreuses pièces qui figurent habituellement dans les collections permanentes ... cela n'est pas un mal, car comme la muséographie change, nous avons ici l'occasion de poser littéralement le nez dessus et de saisir ainsi des détails inaccessibles d'ordinaire. De nombreuses pièces sorties des réserves viennent encore compléter la magie des pièces prêtées au musée dans le cadre de cette exposition.

Après avoir franchi un couloir consacré au Palais des Thés, l’accueil de l’exposition est composé d'une compression moderne d'une tonne de thé et d'une vidéo de maîtresse Tseng de la Maison des Trois Thés.

L’exposition proprement dite débute ensuite par la présentation des pièces, très étonnantes pour certaines, comme ces bols imitant le bois :

le the a guimet

La Chine n'est pas la seule à être à l'honneur, et le Japon n'est ainsi pas en reste, avec divers ustensiles du Chanoyu : Chaire et Shifuku, Futaoki, Mizusashi, Chawan, Furogama, ... de divers styles, comme ces Chaire de style Oribe et de style Shigaraki, ou encore ce Mizusashi de style Bizen ...

Oribe Shigaraki
Le thé à Guimet Bizen
La maquette du pavillon de thé du musée mérite également le coup d’œil et permet de saisir rapidement l'organisation d'un tel espace :

Musée Guimet

Mais cette exposition ne s'arrête pas aux seuls instruments. Les multiples documents écrits et peints mettent en lumière, quand on sait regarder, des détails amusants, comme cette réparation par agrafe, ancêtre du Kintsugi :

Kintsugi

L'exposition se termine par une ouverture vers la porcelaine d'importation, les porcelaines européennes et les autres habitudes liées au thé, notamment dans la sphère culturelle russe.

Enfin, comme je le soulignais précédemment, les collections permanentes ont également tournées, présentant de nouvelles pièces sorties des réserves et qui méritent également une visite, en particulier deux Natsume dont un reprenant sobrement le thème du lapin dans la lune, mais aussi un Chawan à couverte en peau de serpent originaire de Satsuma :

laque japonaise natsume laqué
Musée Emile Guimet Kuro Raku
Satsuma couverte peau de serpent
Shigaraki Musée Guimet

En conclusion, comme une photographie ne remplacera jamais l'observation de l'objet réel et ne rendra jamais sa magie, je ne peux que vous inviter à courir, et plusieurs fois encore, voir cette exposition au Musée Guimet !

11 octobre 2012

Deux de plus !

En cet automne, si le temps, lui, se dégrade, la saison est néanmoins faste pour l'art japonais à Paris, avec deux belles expositions à la Maison de la Culture du Japon et à la Pinacothèque.

L'humour dans l'art japonais

La première, celle de la Maison de la Culture du Japon, durera du 3 octobre 2012 au  15 décembre 2012 et s'intitule " Warai. L'humour dans l'art japonais de la préhistoire au XIXème siècle ". Le champ chronologique couvert est donc vaste, ainsi que le type d’œuvres présentées, même si celles-ci semblent essentiellement graphiques. Les plages d'ouverture de la Maison de la Culture du Japon à Paris sont un peu restreintes ( de 12H à 19H du mardi au samedi ), ce qui compliquera peut être les visites, mais il y a là un sujet rare qui mérite le détour.

l'art du voyage

La seconde, intitulée " Hiroshige, l'art du voyage ", durera du 3 octobre 2012 au 17 mars 2013 à la Pinacothèque de Paris est, comme son nom l'indique, consacrée à l’œuvre d'Utagawa Hiroshige. Mais elle présente l'intérêt majeur d'être couplée avec l'exposition " Van Gogh, rêves du Japon ", soulignant les passerelles qui existent entre deux approches de l'art totalement différentes. Cette démarche soulignant le syncrétisme est assez rare en muséographie pour être soulignée. Ces expositions sont donc à la fois le moyen de voir des œuvres d'Hiroshige, assez rarement exposées en France, mais aussi leurs plus larges répercutions sur l'art en Europe. Toutefois, les allergiques à Van Gogh pourront se dispenser de la visite en n'achetant que le billet "simple" et en ne visitant que l'exposition consacrée à Hiroshige.

hiroshige van gogh

8 octobre 2012

Long Jing " Premium " " Palais des Thés "

Long Jing " Premium " " Palais des Thés "

Originaire du Zhejiang, ce Long Jing " Premium " est mis en vente au Palais des Thés pour le prix de 48 € les 100 grammes. Sous sa forme sèche, il fleure bon la noisette et l'herbe.

Long Jing " Premium " " Palais des Thés "

La liqueur est d'un beau jaune assez pâle, tirant vers le vert. Au nez, ce sont surtout les noisettes qui dominent, avec une petite touche végétale herbacée.

En bouche, les noisettes sont légèrement accompagnées de noix et de châtaignes, avec toujours la présence d'une certaine touche de verdure herbeuse tirant elle vers les légumes verts cuits.

Long Jing " Premium " " Palais des Thés "

Long Jing " Premium " " Palais des Thés "
 
L'infusion est assez inégale, avec quelques brisures. Elle est cependant majoritairement composée de bourgeons avec deux feuilles ou de bourgeons avec une feuille. On trouve également feuilles seules, brindilles éparses et bourgeons seuls. On peut donc dire que la composition de ce Long Jing est trop hétérogène pour un Long Jing " Premium ", et que nous avons plutôt là un Long Jing tout de même un peu en-dessous du premier grade. Quoi qu'il en soit, celui-ci est beaucoup trop cher pour son niveau de qualité, en comparaison avec d'autres Long Jing, ce qui l'élimine de suite sur le plan du rapport qualité / prix, ce thé étant par ailleurs peu complexe comme on pourrait s'y attendre.

6 octobre 2012

Yamama Asahina Shincha " Palais des Thés "

Yamama Asahina Shincha Palais des Thés

Voici un Sencha ( ou plutôt un Sincha ou Ichibancha, puisqu'il s'agit de la première récolte de Sencha de l'année 2012 ) originaire du plateau de Makinohara, dans la préfecture de Shizuoka. Il est mis au vente aux comptoirs du Palais des thés pour le prix de 28 € les 100 grammes.

Sincha

La liqueur est d'un beau jaune assez vif et est légèrement trouble, mais bien moins que d'habitude pour un Sencha.

Au nez, ce sont les agrumes qui dominent, en particulier le pamplemousse. Le tout est aussi suivi par une odeur de verdure mi-cuite sans aucun côté marin.

En bouche, c'est avant tout la verdure qui domine cette fois-ci, plus proche des légumes verts cuits comme les haricots verts que des épinards. Se fait jour également, de façon anecdotique cette fois, une note de pamplemousse. Mais tout ceci est dominé par une forte note beurrée, soulignée par une texture qui semble assez grasse au premier abord. Enfin, une très légère amertume montre le bout de son nez, au début de la longueur en bouche.

Yamama Asahina Shincha " Palais des Thés "

L'infusion est relativement hachée, comme de coutume, avec cependant une dominante de gros morceaux de feuilles, ce qui explique sans doute en retour la "faible" turbidité de la liqueur.

Ce thé n'est donc pas d'une très grande complexité et, de plus, sa note beurrée est peut être trop prédominante pour justifier son niveau de prix, mais nous avons là, tout de même, un thé assez plaisant et au final avec son inversion des sensations olfactives et gustatives.