L'Art de la guerre | DemysTEAfication

6 février 2012

L'Art de la guerre

"La Voie du samouraï réside dans la mort. Lorsque vient le moment du choix, il n'existe que le choix rapide de la mort." Jôchô Yamamoto, Hagakure, Livre premier.

Le samouraï est versé dans l'art de la mort, c'est-à-dire de donner la mort, mais aussi de la recevoir et de se la donner. Mais le samouraï, du moins celui de rang élevé, est également versé dans l'appréciation des arts, tel que la calligraphie, la poésie, la peinture, ou encore le thé.

Cela se ressent parfois sur l'équipement du guerrier, notamment sur le Katana et en particulier ses montures, où s'exprime l'habilleté de l'artisan, mais où s'expose aussi la personnalité du porteur. Le Tsuba ( la garde du sabre ) est souvent une espace utilisé pour cette expression et il en résulte de multiples formes et motifs, comme sur la pièce appartenant au musée Kiyomizu Sannenzaka à Kyoto, qui présente des accessoires du Chanoyu :


tsuba chanoyu
De gauche à droite : Hishaku ( louche en bambou ), Futaoki ( repose louche ou repose couvercle ), Kama ( bouilloire )

tsuba chanoyu
Ici, on peut voir les Kan ( poignées ) du Kama

Ce tsuba, réalisé par le célèbre Tanaka Kiyotoshi, est enfin une illustration, parmis d'autres, d'un certain raffinement guerrier et de l'influence du thé sur la civilisation japonaise.

3 commentaires:

georges a dit…

Ton article me rappelle "le Maître de thé " de Yasushi Inoue que tu as peut être déjà lu?
... Ce livre qui évoque si bien les relations entre le thé, la mort, la guerre....

Tsubo a dit…

Ah non, celui-ci je ne l'ai pas encore lu, mais j'en ai déjà entendu parler ( un roman mettant en scène un disciple de Sen no Rikyu après la mort de ce dernier par Seppuku si ma mémoire est bonne ? ) ... mais je le rajoute sur ma liste ( toujours fort longue ) des choses à lire et à voir !

georges a dit…

Oui c'est exactement cette histoire là :) C'est un des meilleurs livres japonais que j'ai pu lire (et en plus ca parle de thé!)... Vu ton article ça t'intéressera beaucoup je pense, puisqu'au delà de l'histoire du maître de thé il est justement question de l'art de la mort.
...Une sorte d'Hagakure du thé ;)